La nouvelle grille d’évaluation de la Mairie de Grenoble, destinée aux acteurs culturels, ressemble à un véritable casse-tête, autant pour eux que pour les services municipaux !
Sur le papier, l’objectif semble louable : prendre en compte des priorités comme la transition écologique et la lutte contre les discriminations. Mais en pratique, c’est un outil relève d’un processus kafkaïen ! (télécharger la grille)
81 actions à renseigner : une folie administrative de la mairie de Grenoble
L’évaluation impose aux structures culturelles de décrire 81 actions et de renseigner un nombre démesuré d’indicateurs. Résultat : une surcharge administrative accablante pour des acteurs déjà fragilisés !
Ce n’est pas tout : le service culturel de la mairie doit encore passer un temps fou à analyser ces formulaires, sans compter les efforts nécessaires pour concevoir et valider ce dispositif. Combien de temps et de ressources humaines gaspillés dans cette absurdité ?
Un contrôle au détriment de l’accompagnement
Sous couvert de garantir une gestion rigoureuse, la mairie oublie que la culture ne se réduit pas à des chiffres. En alourdissant les démarches, elle risque de décourager les petites structures et de creuser la fracture entre la Ville et les acteurs de terrain. Cette dérive reflète une tendance inquiétante : privilégier le contrôle au lieu de l’accompagnement. Les politiques publiques devraient soutenir les lieux culturels, pas les submerger de paperasse.
Repenser l’évaluation culturelle à Grenoble
Il est urgent de repenser ces dispositifs bureaucratiques pour qu’ils servent réellement à accompagner la culture, et non à l’étouffer. Il ne s’agit pas de renier l’importance des valeurs telles que la transition écologique ou l’inclusivité, mais de les intégrer de manière pragmatique, sans nuire à l’essence même des pratiques culturelles.