Ce texte, écrit au printemps 2023 par 7 élus de la majorité grenobloise, présente une analyse critique du budget 2023 de la Ville de Grenoble, marqué par une augmentation inédite de 25% de la taxe foncière. Cette mesure, non prévue dans le mandat initial du Maire, a été décidée sans concertation, suscitant des interrogations sur son équité et son impact, notamment sur les ménages modestes et les petits commerçants.
Les 7 élus du groupe Grenoble en Commun expriment leur malaise face à cette décision, qui aggrave les inégalités sociales et territoriales. Ils proposent une alternative avec une augmentation plus modérée de 16%, assortie de débats publics et de mesures solidaires pour mieux accompagner les Grenoblois.
Malgré ces divergences, en respect de leur engagement au sein de la majorité, ils voteront en faveur du budget afin de garantir le maintien des services publics essentiels et de financer des projets structurants en faveur de la transition écologique. Ce choix, bien que difficile, reflète leur engagement à trouver un équilibre entre responsabilités budgétaires et justice sociale.
Par la suite, ces 7 élus de la majorité municipale de Grenoble ont été brutalement et arbitrairement exclus par le maire Éric Piolle après avoir exprimé publiquement leurs réserves sur l’augmentation de 25 % de la taxe foncière. Bien qu’ils aient voté en faveur du budget, conformément à la charte d’engagement de leur groupe, leur prise de parole a été sanctionnée par une exclusion, niant ainsi tout débat démocratique au sein de la majorité. Cette décision autoritaire a été dénoncée par les élus comme un « déni de démocratie ». En réaction, ils ont formé un nouveau groupe, « Grenoble Démocratie Écologie Solidarité », et engagé une action en justice pour contester cette exclusion et le retrait de leurs délégations, qu’ils considèrent abusifs et contraires aux principes de la charte signée par le Maire.