Sommes-nous Social-démocrate ?

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Une idéologie du XXè siècle

La Social-démocratie est une idéologie du XXe siècle qui a joué un rôle important, et bien souvent progressiste, sur un plan social et politique, mais c’est une idéologie qui n’est plus adaptée à la compréhension du monde contemporain dans sa mondialisation. Elle continue à miser sur le progrès technologique et sur le quantitatif pour surmonter les contradictions et les inégalités sociales dues au productivisme et à l’industrialisation.

La Social-démocratie avait en sens, au XXesiècle, dans son choix de la réforme opposée à la Révolution ; elle privilégiait le parlementarisme au dépends du pouvoir personnel. Elle s’est trop souvent engagée, en France, dans des accords d’appareils et dans un régime présidentiel sans limite ni contrôle.

Une transition nécessaire vers une « démocratie horizontale »

Elle avait un sens et une force lorsqu’elle était liée à un mouvement syndical unitaire, fort et démocratique. Elle était structurée sur un plan vertical qui conduisait à une démocratie représentative, remise en question tous les 5 ou 6 ans, à l’occasion des élections. Nous souhaitons développer une démocratie horizontale du Vivre-Ensemble dans lequel le tiret symbolise les relations entre le Vivre de la personne et l’Ensemble des habitants de la collectivité.

Or ces conditions n’existent plus aujourd’hui !
Pourtant, la social-démocratie, tant en France qu’en Europe, s’inscrit dans une longue histoire. Elle a, ici et là, accompagné les mouvements sociaux, favorisé les dynamiques d’émancipation citoyenne et soutenu les luttes syndicales pour faire reculer les inégalités.
Elle hérite de cette histoire et conserve un ancrage solide dans notre pays.

C’est donc avec la volonté d’établir un échange profond et fécond, que nous désirons entrer en dialogue avec la Social-démocratie, dans l’espoir de construire une démocratie véritablement citoyenne.

Nous souhaitons au plan local élargir les processus démocratiques au-delà des processus électoraux. Nous souhaitons construire une société de la diversité culturelle et offrir une réponse à la stigmatisation, au rejet de l’autre, à la persécution ethnique. multiplier les espaces et temps de dialogue entre les citoyens et les acteurs sociaux et culturels, pour définir « Le Grenoble » dans lequel nous voulons vivre. Cet avenir ne pourra se construire qu’à partir d’un engagement individuel et collectif qui ne délègue pas aux seuls partis la responsabilité des choix qui déterminent la vie quotidienne des habitants.